Stratégies Françaises à l'Échelle Nationale
Qui reflètent les valeurs Ekoopstina et les valeurs du développement durable pour un futur plus vert
Gestion des Déchets
L’Agence de la transition écologique (ADEME) joue un rôle essentiel dans la gestion des déchets en France, en promouvant des pratiques durables et efficaces pour réduire, recycler et valoriser les déchets. L’une des principales missions de l’ADEME est de prévenir et de réduire les déchets à la source. Pour ce faire, elle met en place diverses initiatives, telles que des campagnes de sensibilisation destinées aux consommateurs, visant à les inciter à adopter des comportements responsables comme la réduction du gaspillage alimentaire et la diminution de l’utilisation de plastiques à usage unique. L’agence finance également des projets de recherche pour trouver des alternatives durables aux produits générateurs de déchets.
Pour encourager le tri sélectif et le recyclage, l’ADEME offre des subventions et des conseils techniques aux collectivités locales. Elle aide à la mise en place d’infrastructures de tri efficaces et soutient des programmes éducatifs pour sensibiliser les citoyens à l’importance du tri des déchets. En collaboration avec les entreprises, l’agence améliore les processus de recyclage et promeut l’économie circulaire. La valorisation des déchets est également une priorité pour l’ADEME, qui soutient des projets transformant les déchets en énergie ou en nouveaux matériaux. Elle finance des installations de méthanisation pour convertir les déchets organiques en biogaz et des unités de valorisation énergétique pour incinérer les déchets non recyclables tout en produisant de l’électricité et de la chaleur.
L’ADEME joue un rôle crucial dans la promotion de l’économie circulaire en France, en aidant les entreprises à adopter des pratiques de production et de consommation plus durables, telles que l’écoconception, la réutilisation des matériaux et la prolongation de la durée de vie des produits. L’agence soutient également des initiatives locales pour développer des boucles de recyclage courtes, impliquant les acteurs locaux dans la gestion des déchets et la réutilisation des matériaux. En participant à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques publiques relatives à la gestion des déchets, l’ADEME collabore avec les ministères et les collectivités territoriales pour assurer l’application des réglementations en vigueur et atteindre les objectifs de réduction des déchets.
L’ADEME fournit un soutien financier et technique aux projets innovants dans le domaine de la gestion des déchets. Elle accorde des subventions et des prêts aux collectivités, entreprises et associations pour les aider à mettre en place des solutions durables, et offre des outils et des guides pratiques pour optimiser leurs pratiques de gestion des déchets. En menant des campagnes de sensibilisation à grande échelle, l’ADEME informe le public sur les enjeux de la gestion des déchets et les encourage à adopter des comportements responsables. Elle développe également des programmes éducatifs pour les écoles et les universités afin de former les jeunes générations aux bonnes pratiques de gestion des déchets et à l’importance de la transition écologique.
Gestion de l'Eau
Les agences de l’eau en France jouent un rôle crucial dans la gestion et la préservation des ressources en eau. Ces établissements publics, créés par la loi sur l’eau de 1964, sont placés sous la tutelle du Ministère de la Transition écologique. Elles sont au cœur de la politique nationale de l’eau, avec une mission d’intérêt général visant à garantir une gestion durable de cette précieuse ressource.
Les agences de l’eau sont organisées autour des grands bassins hydrographiques de France, correspondant aux principaux fleuves et à leurs affluents. Chaque bassin est doté d’un comité de bassin, qui réunit les représentants des collectivités, des usagers (industriels, agriculteurs, associations de consommateurs et de protection de l’environnement) et de l’État. Ce comité élabore la politique de l’eau à travers le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux, fixant les orientations pour une gestion équilibrée et durable des ressources en eau. Les agences de l’eau perçoivent des redevances auprès des usagers selon les principes du « pollueur-payeur » et « préleveur-payeur ». Ces fonds sont réinvestis sous forme d’aides aux collectivités, acteurs économiques et agricoles pour financer des actions en faveur de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques.
Les agences de l’eau concentrent leurs efforts sur quatre grandes priorités : gérer et partager les ressources en eau, restaurer les milieux aquatiques et la biodiversité, réduire les pollutions et préserver les eaux côtières. Elles soutiennent des projets visant à optimiser l’utilisation de l’eau, en assurant une répartition équitable et en préservant la ressource pour les générations futures. Les agences financent des initiatives pour restaurer les rivières, les zones humides et les écosystèmes aquatiques, favorisant ainsi la biodiversité. Elles luttent contre les pollutions de toutes origines (agricoles, industrielles, domestiques), notamment en temps de pluie, pour améliorer la qualité des eaux. Enfin, elles travaillent à protéger et restaurer la qualité des eaux littorales et les habitats naturels côtiers.
Les agences de l’eau soutiennent une multitude de projets locaux, régionaux et internationaux. Par exemple, elles financent des projets visant à réduire l’étalement urbain et à favoriser la densification, ce qui contribue à la préservation des sols et des espaces naturels. Elles participent à la revitalisation des quartiers anciens et au renouvellement urbain, en transformant les friches urbaines en espaces vivants. Les agences soutiennent la création de trames vertes et bleues, des corridors écologiques permettant aux espèces de se déplacer et de se reproduire en milieu urbain. Plus de 40% des aides des agences sont consacrées à des projets d’adaptation au changement climatique, visant à renforcer la résilience des territoires. Les agences de l’eau en France sont des acteurs essentiels pour la gestion durable des ressources en eau. Leur engagement à préserver cette ressource vitale est indispensable pour garantir un avenir durable, en harmonie avec la nature et les besoins des populations.
Efficacité Energétique
La démarche ÉcoQuartier, initiée par le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, a pour objectif de promouvoir une nouvelle manière de concevoir, construire et gérer les villes de manière durable. Cette initiative s’adresse aux collectivités locales, aménageurs, entreprises privées, et collectifs citoyens, en leur fournissant des outils, des sensibilisations et des valorisations pour les accompagner dans leurs projets. Les ÉcoQuartiers couvrent divers types de projets, qu’ils soient neufs ou de renouvellement urbain, et incluent des rénovations de quartiers prioritaires ainsi que des opérations dans les grandes agglomérations, les contextes périurbains, ruraux, en France métropolitaine et en outre-mer.
Lancé en 2012, le référentiel ÉcoQuartier repose sur une Charte de 20 engagements regroupés en quatre dimensions essentielles : Démarche et processus, Cadre de vie et usages, Développement territorial, et Environnement et climat. Chacune de ces dimensions est liée aux trois piliers du développement durable : le pilier social (« Cadre de vie et usages »), le pilier économique (« Développement territorial ») et le pilier écologique (« Environnement et climat »). La quatrième dimension, « Démarche et processus », aborde les aspects de gouvernance et d’évaluation. Ce référentiel constitue une grille de questions que tout porteur de projet doit se poser dès le départ pour garantir la qualité des projets. Il est adaptable à tout type de ville ou village, et à toutes les phases d’avancement du projet.
En 2022, le référentiel a été mis à jour pour répondre aux nouveaux défis de la ville durable, notamment la résilience et les nouvelles priorités des politiques publiques comme la « zéro artificialisation nette des sols » de la loi Climat Résilience. Le nouveau référentiel, disponible sur une plateforme numérique depuis 2023, s’adapte aux normes, certifications et labels existants, et est actualisé annuellement par le comité scientifique de l’association France Ville Durable.
Les engagements couvrent quatre domaines principaux : Démarche et Processus, Cadre de vie et Usages, Développement Territorial, et Environnement et Climat. Ces engagements incluent des objectifs tels que concevoir des projets adaptés aux besoins locaux, favoriser le vivre ensemble et l’inclusion, optimiser les ressources locales, encourager les mobilités durables, et renforcer la résilience climatique. Chaque domaine vise à garantir une approche intégrée et cohérente du développement durable, en prenant en compte les spécificités et les besoins des territoires.
Depuis 2023, le processus de labellisation a évolué pour se concentrer sur les quartiers « livrés » et « vécus », avec des objectifs de performance qualitative et quantitative basés sur des indicateurs nationaux. Cette évolution vise à accompagner davantage de porteurs de projets tout en maintenant l’avant-gardisme de la démarche ÉcoQuartier. La signature de la Charte ÉcoQuartier confère au projet le statut d’« ÉcoProjet », permettant d’accéder à une offre enrichie de services : intégration dans le club ÉcoQuartier, accès à des formations gratuites et des outils d’aide à la décision, aides à l’ingénierie et appui sur mesure, accès à des ateliers d’accompagnement et à des aides financières, ainsi que des conseils des services de l’État et experts pour guider vers la labellisation. En répondant aux défis contemporains, les ÉcoQuartiers incarnent la vision d’une urbanisation harmonieuse et respectueuse de l’environnement.
Mobilité Durable
L’urbanisation croissante et les défis environnementaux imposent une révision urgente de la manière dont nous concevons et développons nos villes. En France, où plus de 80 % de la population réside en milieu urbanisé, l’objectif de “Zéro Artificialisation Nette” d’ici 2050 devient une priorité stratégique. L’ADEME est à la pointe des projets nationaux, promouvant des espaces urbains denses et pratiques. La densification urbaine est une réponse essentielle à l’étalement urbain et à la consommation excessive des espaces naturels. Pour être efficace, cette densification doit être soigneusement planifiée et adaptée aux caractéristiques locales des villes. Les stratégies incluent une densité résidentielle élevée, une densité d’emplois bien répartie, et une attention particulière à la densité vécue, c’est-à-dire la perception des citoyens de l’encombrement dans leur environnement.
La densité urbaine joue un rôle clé dans la promotion de la mobilité durable. Dans une ville plus dense, les habitants peuvent accéder plus efficacement aux lieux nécessaires à pied, à vélo ou en utilisant les transports en commun. Un réseau de transport public bien développé et accessible est essentiel pour réduire la dépendance à l’automobile, diminuer les émissions de gaz à effet de serre, et améliorer la qualité de l’air. En favorisant des modes de transport doux et collectifs, les villes denses peuvent offrir une alternative viable et écologique aux déplacements en voiture.
Le croisement entre les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) et les Plans de Déplacement Urbains (PDU) est important car il consiste à penser l’aménagement du territoire en tenant compte de mobilité. Le PLU définit les règles de développement urbain et l’usage des sols, tandis que le PDU planifie les infrastructures et les services de transport pour améliorer les déplacements. En croisant ces deux plans, les villes peuvent créer des environnements urbains plus cohérents et fonctionnels, où les réseaux de transport public sont intégrés aux zones résidentielles et commerciales, facilitant ainsi les déplacements et réduisant la dépendance à la voiture individuelle. L’Eurométropole de Strasbourg illustre parfaitement cette synergie en développant un centre urbain dense quasiment sans véhicules personnels, créant ainsi une “ville apaisée”. Cette stratégie vise à réduire le trafic et les nuisances associées, tout en améliorant la qualité de vie des habitants. Strasbourg envoie un message qu’au cœur de l’Europe, une ville peut allier densité urbaine et mobilité durable en priorisant les transports publics et les modes de déplacement doux.
La stratégie BIMBY (Build In My Back Yard) propose de densifier les zones résidentielles existantes plutôt que de s’étendre sur de nouvelles parcelles. Cette approche favorise l’utilisation des terrains déjà urbanisés pour la construction de nouveaux logements, tout en préservant les espaces naturels. En parallèle, la revitalisation des quartiers anciens et le renouvellement urbain offrent des opportunités pour réhabiliter les bâtiments vacants et transformer les friches urbaines en espaces vivants, réduisant ainsi l’étalement urbain et améliorant la qualité des quartiers. Une densification bien pensée doit intégrer des infrastructures de transport public efficaces pour faciliter les déplacements quotidiens des résidents sans recours à la voiture individuelle.
L’intégration de la biodiversité dans le tissu urbain est également cruciale. Les trames écologiques, qui comprennent les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques, permettent aux espèces de se déplacer et de se reproduire dans les villes. Des projets comme ceux à Bagneux et Orléans illustrent comment les espaces verts peuvent être intégrés dans les projets urbains pour améliorer la qualité de vie, réduire les effets d’îlot de chaleur urbain et soutenir la biodiversité. Ces espaces verts, en plus d’offrir des refuges pour la faune et la flore, peuvent être conçus pour encourager les déplacements à pied et à vélo, offrant des itinéraires agréables et sécurisés à travers la ville.
La végétalisation des espaces publics est une autre stratégie importante pour rendre les villes plus agréables et résilientes. L’intégration de la nature dans les environnements urbains, comme le montre le projet de Lille avec la végétalisation des cours d’école, contribue à améliorer la qualité de l’air, à réduire la chaleur urbaine, et à renforcer la résilience au changement climatique. Les projets comme l’écoquartier Terre Sud illustrent comment la densité verticale peut être combinée avec une forte présence d’espaces verts pour créer des environnements urbains vivables et durables. Ces initiatives doivent être accompagnées de réseaux de transport public performants pour maximiser leur impact sur la qualité de vie et la durabilité.
Pour construire des villes denses, durables et désirables, il est essentiel d’adopter une approche intégrée qui allie densité urbaine, préservation des sols et de la biodiversité, et amélioration de la qualité de vie. La mise en place de systèmes de transport public efficaces et la promotion de modes de déplacement doux sont indispensables pour répondre aux défis de l’urbanisation croissante et des objectifs climatiques.